Familles Olfactive :
découvrez l’âme de nos parfums
Familles
Facettes
Familles Olfactives :
L’alchimie des parfums
Les familles olfactives sont comme les chapitres d’un livre, chacune racontant une histoire unique à travers un mélange subtil de notes. Elles définissent l’essence même d’un parfum, en lui conférant son caractère distinctif et son émotion.
Une palette de familles
olfactives exquises
Chaque famille olfactive est une étreinte parfumée qui capture une palette d’émotions. De l’élégance intemporelle des parfums floraux aux notes audacieuses et épicées des parfums orientaux, notre collection couvre un vaste éventail d’expressions olfactives. Chacune de nos créations est le fruit d’une recherche minutieuse, visant à capturer l’essence même de chaque famille olfactive.
Pourquoi les familles olfactives
Les parfums, destinés aux femmes, aux hommes ou aux enfants, sont élaborés à partir d’une variété d’ingrédients d’origine végétale, animale ou synthétique. Actuellement, le marché de la parfumerie offre un large éventail de matériaux, totalisant environ 1500 ingrédients. Chaque parfum, bien qu’unique dans son odeur, peut être classifié dans des familles olfactives, facilitant ainsi la sélection. Ce système de classification constitue un indicateur précieux, simplifiant le processus de choix d’un parfum en permettant une description rapide et une meilleure compréhension de sa composition.
Découvrons-les ensemble.
La famille aromatique
Bien que le terme “aromatique” soit généralement associé à la gastronomie et reconnu pour ses vertus thérapeutiques, les herbes aromatiques sont également utilisées de longue date dans l’industrie de la parfumerie. Cette origine olfactive, liée à l’extraction aromatique, est classée parmi les notes citronnées, mentholées, camphrées, anisées et de lavande. La famille aromatique, également désignée sous le nom “agreste”, se marie harmonieusement avec des notes hespéridées fraîches et tonifiantes, ou épicées, offrant des nuances plus chaleureuses et impertinentes. Les composants olfactifs de la famille aromatique comprennent le thym, l’anis étoilé, la camomille, le thé, l’estragon, l’armoise, le basilic, le labdanum-ciste, la sauge, la lavande, la tagète, le romarin et la menthe poivrée. Au XIXe et au XXe siècle, les Eaux de Cologne étaient élaborées à base d’aromates, souvent avec la lavande, une plante aromatique emblématique de cette famille olfactive. En raison de leurs notes viriles, les parfums à base de plantes de la famille aromatique conviennent particulièrement à ceux qui apprécient les parfums frais tout en ayant un penchant
pour l’audace.
La famille boisée
La famille olfactive boisée englobe des notes telles que le cèdre, le santal, le vétiver, le bouleau et le gaïac, entre autres. Dans l’Antiquité, les parfums de la famille boisée étaient utilisés pour élaborer des pommades et servaient d’arôme lors des cérémonies religieuses. Chaque note boisée possède ses caractéristiques distinctes, avec chaque arbre dégageant une senteur unique en fonction de son origine et du climat local. La note boisée du santal, par exemple, est persistante, onctueuse, crémeuse et douce par rapport aux autres notes de la famille boisée.
L’essence de cèdre, prisée en parfumerie fine, offre une senteur noble tout en conservant son caractère boisé. Bien que le patchouli et le vétiver appartiennent à la famille boisée, ils ne proviennent pas du bois ; c’est leur caractère boisé qui les classe dans cette catégorie olfactive. La plante de patchouli, originaire d’Asie, est naturellement dépourvue d’odeur, mais son absolu présente une senteur intense, terreuse, sèche et boisée, avec des accents doux, camphrés et fumés. Quant au vétiver, une herbe aux notes boisées et sensuelles, elle contribue également à cette famille olfactive.
La famille chyprée
La famille olfactive chyprée trouve ses origines dans la création du parfum Chypre par François Coty en 1917, bien que la poudre de chypre ait déjà servi de base à un parfum de Guerlain en 1840. Parmi les composants de cette préparation, la mousse de chêne était fréquemment utilisée, mais en raison de ses propriétés allergènes, elle a été remplacée par les composés chimiques Orcinyl 3 et Evernyl, également présents dans les parfums chyprés. Bien que certains parfums utilisant cette formulation existent toujours, de nombreux autres ont disparu. Une reformulation conforme aux normes de l’IFRA, exempte d’allergènes, a également été développée pour servir de base aux parfums chyprés.
Le lancement du parfum Chypre a marqué l’émergence de la famille olfactive chyprée, caractérisée par un accord autour de la mousse de chêne, de la bergamote, du patchouli, de la rose, du jasmin et du ciste labdanum. Cette famille est ensuite subdivisée en plusieurs catégories, notamment le chypre classique, le chypre vert, le chypre aromatique, le chypre fleuri, le chypre fleuri aldéhydée, le chypre fruité et le chypre cuir.
La famille fleurie
Il n’est pas fortuit que les fleurs soient le cadeau privilégié des femmes. En effet, les “floraux”, comme on les désigne, présentent l’avantage de proposer une vaste gamme de senteurs florales. Certains parfums soliflores sont orchestrés autour d’une seule fleur, tandis que d’autres intègrent un bouquet complet de fleurs. Les créateurs de parfums recourent fréquemment à des fleurs telles que le jasmin, la rose, la violette, le muguet, le lilas, l’iris, l’orchidée ou le narcisse. L’harmonie naturelle et fraîche des fleurs constitue l’essence même du romantisme. Les fragrances florales offrent des expériences olfactives imprégnées d’un romantisme inégalé. C’est pourquoi les parfums floraux sont grandement appréciés par les femmes, indépendamment de leurs différences et de leur âge. Parmi les parfums floraux les plus renommés, citons “Anaïs Anaïs” de Cacharel, où le bouquet réunit la rose, l’ylang-ylang, le muguet, le lys, la jacinthe et le chèvrefeuille.
La famille fougère
Les parfums de la famille « fougère » sont construits selon un schéma commun, caractérisé par une tête lavandée, un cœur floral au géranium, et un fond comprenant de la coumarine et de la mousse de chêne. Principalement associée à des compositions masculines, cette famille est largement adoptée par de nombreux parfumeurs ainsi que dans des produits d’hygiène tels que le savon ou la mousse à raser. Au XIXe siècle, la famille fougère a été considérée comme une révolution dans l’univers des parfums, associant de manière audacieuse la lavande à la mousse de chêne et aux bois précieux.
Avec l’évolution du temps et des tendances, la senteur fougère a subi des modifications significatives. De nos jours, elle se caractérise par une diminution de la note vanillée, privilégiant une approche plus légère et fraîche. Lorsqu’on aborde le sujet des parfums fougères, on pense spontanément au parfum « Pour un homme » de Caron, créé en 1934, qui marie astucieusement la lavande à la vanille. Ce parfum demeure l’emblème incontesté de la famille des fougères, porté par de nombreuses personnalités publiques telles que Serge Gainsbourg, Johnny Hallyday et
Nicolas Sarkozy.
La famille hesperidée
La famille des hespéridées regroupe un ensemble d’huiles essentielles obtenues par l’extraction des zestes d’agrumes tels que la bergamote, le citron, le pamplemousse, l’orange et la mandarine. C’est dans cette catégorie que l’on trouve à l’origine les célèbres “eaux de Cologne”, comme celles de Roger & Gallet qui ont fait leur apparition dès 1806, faisant des hespéridées la famille olfactive la plus ancienne. Souvent désignées sous le terme “Citrus”, les hespéridées sont généralement utilisées en tant que notes de tête dans la composition d’un parfum. Leur attrait reste intemporel, et elles continuent de jouir d’une popularité constante. Les parfums de la famille des hespéridées sont caractérisés par leur fraîcheur, leur légèreté et leur acidité. Du fait de leur volatilité, les notes hespéridées créent la première impression d’un parfum, bien que leur persistance soit limitée dans le temps. C’est pourquoi elles sont souvent associées à d’autres familles olfactives. Actuellement, une multitude de mélanges hespéridés, tous aussi remarquables les uns que les autres, sont disponibles sur le marché.
La famille orientale
Il est possible que vous ne soyez pas au courant, mais il y a un siècle, la base des parfums orientaux était d’origine animale. En effet, l’ambre gris (ou ambre marin) était collecté à partir des sécrétions des cachalots qui, exposées à la mer et au soleil, développaient une senteur délicatement épicée, très prisée par les grandes dames de l’époque, qui étaient prêtes à payer des sommes considérables pour s’en procurer. Afin de reproduire synthétiquement cette matière première emblématique, de nombreux chimistes ont travaillé sur des notes ambrées de synthèse, aboutissant à la création de la célèbre ambréine.
Le parfumeur François Coty a utilisé l’ambréine du chimiste Samuelson pour lancer l’un des premiers grands parfums orientaux, Ambre Antique, en 1908. Fort de ce succès, Coty a ensuite créé d’autres parfums du même style, tels qu’Emeraude en 1921. Cependant, le premier grand succès incontestable des parfums orientaux a été signé par le célèbre Shalimar de Guerlain en 1925. Depuis lors, les fragrances séduisantes, envoûtantes et exotiques des parfums orientaux font partie intégrante de notre univers olfactif.
Décryptez les facettes olfactives
de nos créations
Chaque Parfum, une
Symphonie Unique
Nous croyons que chaque parfum a sa propre histoire à raconter, chaque note une émotion à évoquer. C’est pourquoi nous mettons un point d’honneur à vous dévoiler les facettes olfactives de nos créations. Chaque fragrance est une composition harmonieuse de notes de tête, de cœur et de fond, créant une expérience sensorielle qui évolue au fil du temps.
L’Art de Comprendre les
Facettes Olfactive
Nous croyons en l’importance de comprendre les différentes facettes olfactives, vous permettant ainsi de choisir un parfum qui vous ressemble et qui évoque l’émotion que vous souhaitez partager. Que vous soyez attiré par les tonalités boisées et chaleureuses des parfums ambrés ou par l’effervescence des agrumes dans les parfums hespéridés, nous sommes là pour vous accompagner dans votre quête de l’essence parfaite.
Chaque Parfum, une
Symphonie Unique
La classification olfactive que venons d’évoquer a été établie par la Société Française des Parfumeurs en 1984. Cependant, elle présente certaines subtilités. En effet, les familles olfactives jouent un rôle déterminant dans la définition du caractère et de la personnalité globale d’une fragrance. Toutefois, à l’instar d’un être humain, un parfum possède plusieurs traits de caractère. Ces diverses variations de senteurs au sein d’une même composition sont désignées comme des sous-familles, également appelées facettes olfactives. Ainsi, un parfum peut être classifié dans la famille olfactive fleurie tout en présentant simultanément des facettes fruitées et boisées.
Découvrons-les ensemble.
La facette aldehydée
Les aldéhydes ont été identifiés en 1835 par le baron Von Liebig, un chimiste allemand ayant contribué à l’établissement des bases de l’agriculture industrielle fondée sur la chimie organique. Appartenant à la famille des composés carbonylés, les aldéhydes se caractérisent par une double liaison entre un atome d’oxygène et un atome de carbone. Bien que naturellement présents dans le zeste des agrumes, la plupart des facettes aldéhydées utilisées en parfumerie sont des produits chimiques de synthèse. Les aldéhydes sont intégrés à la famille fleurie, où leur facette peut résulter de l’oxydation de l’alcool. Cette famille olfactive aldéhydée est distincte par sa fraîcheur et son caractère naturel, appréciés notamment par la clientèle féminine. En parfumerie, les aldéhydes confèrent de la puissance, de la brillance et du volume aux compositions florales. Leur identification se fait souvent grâce à leur odeur métallique, chaude, grasse et légèrement orangée. L’aldéhyde contribue ainsi à créer une senteur à la fois atmosphérique, intense et glamour.
La facette ambrée
Cet ingrédient est une matière première d’origine animale, de consistance visqueuse, rejetée en pleine mer par le cachalot. Sous l’influence de la mer, de l’air et du soleil, l’ambre gris subit une transformation graduelle pour devenir un bloc solide, développant ainsi une odeur riche et complexe. Doté de notes boisées, marines, terrestres, animales, musquées, tabacées et camphrées, il possède une puissance olfactive significative. Son utilisation a débuté au début du XXe siècle pour renforcer la persistance des parfums féminins, prenant un nouvel élan en 1925 avec la création de la fragrance Shalimar de Guerlain, considérée par beaucoup comme le premier grand parfum ambré de l’histoire.
Cette création a ouvert la voie à de nombreuses compositions qui demeurent très prisées aujourd’hui. Les parfums ambrés sont réputés pour leurs notes chaudes et sucrées, laissant une empreinte mémorable. Ces jus sont souvent associés à une sensualité et une séduction marquées. Historiquement, l’ambre gris était attribué à des vertus aphrodisiaques. Actuellement, la famille des essences ambrées regroupe des senteurs balsamiques douces, souvent caractérisées par une abondance de vanille, auxquelles s’ajoutent fréquemment des notes épicées.
La facette cuir
La famille olfactive cuir en parfumerie, comme son nom l’indique, évoque l’odeur caractéristique du cuir. Elle se compose de notes de tabac, de bois et de cuir, principalement utilisées comme base dans les parfums masculins. À l’origine, les notes de cuir étaient élaborées à partir des chutes de cuir récupérées de la fabrication des bottes de l’armée russe. Les parfumeurs de Grasse les infusaient et les tannaient avec de la pelure de bouleau brûlée, créant ainsi la senteur distinctive de la note de cuir. Au fil du temps, les créateurs de parfums ont progressivement remplacé les infusions de cuir par de l’essence d’écorces de bouleau, devenant ainsi une matière première essentielle pour la création de parfums à base de cuir.
Avec la disparition progressive des matières premières animales et l’évolution des tendances, la famille cuir s’est peu à peu effacée pour devenir une facette. Les nouvelles notes de cuir sont désormais plus subtiles et veloutées, reflétant les changements dans les préférences olfactives contemporaines.
La facettes épicée
Deux catégories d’épices sont généralement distinguées : les épices chaudes, telles que la cannelle, la muscade et le clou de girofle, et les épices froides, comprenant la cardamome et le gingembre. Les épices chaudes confèrent une sensualité à une fragrance, tandis que les épices froides apportent des notes piquantes et modernes. Le cumin pourrait presque être considéré comme une troisième famille d’épices, apportant une note plutôt animale. Les parfums aux notes épicées sont équitablement conçus pour les hommes et les femmes, arborant une affirmation et une puissance réelles. Parmi les plus célèbres, le légendaire “Opium” d’Yves Saint-Laurent continue de jouir d’un grand succès auprès des femmes.
Les notes épicées sont fréquemment associées à d’autres notes pour créer un parfum complet. Les parfums “épicés”, comme on les appelle, sont souvent la signature de créateurs renommés qui aiment surprendre. Le premier parfum épicé fut “Shalimar” de Guerlain, créé en 1925, avec des notes de tête de bergamote, des notes de cœur de jasmin, d’iris et de rose, et des notes de fond comprenant vanille, caramel, fèves tonka, ambre et patchouli.
Initialement peu utilisée dans la création de parfums, la note épicée est aujourd’hui reconnue pour son effet envoûtant. Les parfums aux fragrances épicées sont décrits comme chauds, piquants, modernes, sensuels et exceptionnels. Associée à différentes familles olfactives telles que le floral, le fruité, le boisé ou l’hespéridée, l’épice contribue à créer des compositions surprenantes, particulièrement appréciées des femmes.
La facette fraîcheur
En tant qu’appréciateur des fragrances composées de matières premières végétales naturelles, il peut parfois être délicat d’apprendre que la sensation de pureté et de fraîcheur qui caresse notre cou provient d’une molécule de synthèse. Toutefois, le travail des chimistes sur les molécules olfactives synthétiques a considérablement transformé le paysage de la parfumerie et les arômes contemporains. En plus de permettre d’éviter l’utilisation de matières premières animales telles que l’ambre gris ou le musc, ces recherches ont ouvert la voie à de nouveaux mélanges olfactifs pour continuer à captiver une clientèle en quête constante d’innovations et de surprises.
La molécule dihydromyrcénol, à l’origine de la facette de la nouvelle fraîcheur, est donc le fruit du travail des chimistes. Cependant, les fragrances délicates et fruitées créées grâce à cette vague incisive et percutante de fraîcheur aquatique sont le résultat du talent des grands parfumeurs. Associée à des notes d’agrumes, cette nouvelle fraîcheur a introduit un souffle novateur dans la parfumerie dès 1988. Aujourd’hui, la nécessité de proposer des déclinaisons estivales aux parfums classiques a élevé la facette de la nouvelle fraîcheur au statut de fragrance indispensable à la composition d’un jus moderne et exaltant, bien que synthétique. Immédiatement associée à la vitalité et au dynamisme de l’homme sportif et moderne, ainsi qu’à la femme contemporaine et active du 21e siècle, cette brise de fraîcheur nouvelle enveloppe chaque parfum dans une note de tête puissante et pétillante, aérienne, pour mieux libérer les notes de fond et de cœur.
La facette poudrée
Les notes poudrées évoquent souvent le souvenir délicieux des poudriers d’antan, dont elles tirent d’ailleurs leur nom. Bien que difficiles à décrire de manière explicite, elles incarnent souvent un souvenir tactile ou une senteur lointaine, naissant principalement de l’iris, une fleur connue des amateurs de jardins depuis des siècles.
L’utilisation de l’iris dans la création de fragrances poudrées nécessite une patience considérable et implique plusieurs transformations sur une période moyenne de six ans. Le rhizome d’iris est récolté après quatre ans de plantation, puis il est placé dans des sacs de jute pendant trois ans. Enfin, l’iris subit un processus de malaxation, d’écrasement et de distillation multiple pour obtenir l’essence précieuse, l’absolue d’iris.
Il est à noter que la production de 100 grammes d’absolue d’iris nécessite 40 tonnes de rhizomes, soulignant ainsi la rareté et la valeur exceptionnelle de cette matière première parfumée, probablement l’une des plus onéreuses au monde.
La facette verte
L’arôme de l’herbe fraîchement coupée dans la prairie, la délicate rosée du matin ou la fraîcheur végétale d’une soirée estivale compose les notes vertes qui confèrent une pureté inégalée à nos parfums. Cependant, l’adoption de la note verte fut longtemps négligée par les parfumeurs, qui étaient davantage attirés par des notes de tête enivrantes que par les douces fraîcheurs végétales. Les années 50, marquées par les idées innovantes de Balmain, ont propulsé les notes vertes sur le devant de la scène, où elles se sont solidement installées. Appréciée tant par les femmes que par les hommes pour son souffle de fraîcheur naturelle pure, la note verte se diffuse principalement au sein des familles de floraux verts et chyprés verts. Et cette présence perdure…
L’une des matières premières les plus reconnues pour créer la facette verte est l’essence de galbanum, extraite de la gomme de la plante du même nom, principalement cultivée en Iran ou en Afghanistan. Cette gomme, extraite des racines, est ensuite distillée pour obtenir l’essence.
L’essence de galbanum présente l’avantage de fournir des senteurs intenses de sous-bois. Lorsqu’elle est associée à d’autres fragrances, elle permet de créer des notes de tête vertes particulièrement puissantes. D’autres matières premières telles que l’essence de petit grain (issu de l’arbre bigaradier), l’absolue de fleurs de violette et le bourgeon de cassis sont également couramment utilisées dans la conception de la note verte en raison de leur parfum intense d’herbes fraîches. Du côté des molécules de synthèse, le cis-3-hexenol est largement employé, conférant une note végétale prononcée ainsi qu’une agréable senteur fruitée.
La facette fruitée
À l’origine de la parfumerie, l’idée d’intégrer des fruits n’était pas envisagée. Les parfums fruités que nous connaissons aujourd’hui sont des créations relativement contemporaines, malgré l’innocence perçue des fruits qui apportent un attrait véritable. Des compositions modernes reflètent désormais ce que l’on pourrait considérer comme le fruit défendu. Les saveurs fruitées connaissent un succès croissant, au point que l’on pourrait envisager de remplacer le traditionnel bouquet de fleurs par une corbeille de fruits, soulignant ainsi la popularité croissante des parfums fruités, irrésistiblement gourmands.
À l’image des chefs cuisiniers, les parfumeurs, ou “nez”, disposent de tous les ingrédients nécessaires pour créer des fragrances gourmandes les unes après les autres. Ces parfums fruités, tout en restant peu sexualisés, séduisent particulièrement les Anglaises et même les Asiatiques, qui, par pudeur, refusaient autrefois de se parfumer. Les adolescentes sont également fortement attirées par ces nouvelles créations gourmandes, où l’on peut facilement imaginer croquer le fruit et laisser son imagination vagabonder. L’association sucrée et fruitée donne naissance à des parfums inédits, mais résolument voluptueux, ce qui en fait l’une des combinaisons les plus appréciées dans le monde de la parfumerie.
Aujourd’hui, les parfums fruités bénéficient de l’attention des grands créateurs. Qu’ils soient gourmands, floraux ou discrets, les fruits savent se mettre en valeur. Avec la touche sucrée, les créateurs s’amusent à concevoir des parfums aussi irrésistibles que délicieusement diaboliques. Les fruits, initialement envisagés, s’enrichissent désormais d’odeurs telles que le réglisse, le carambar, le bonbon, la madeleine ou encore les biscuits de notre enfance. Les parfums fruités, autrefois féminins et sensuels, revêtent aujourd’hui une dimension gourmande. Une variété infinie de saveurs et d’odeurs caractérise ces parfums, à consommer sans modération.
La facette gourmande
La gourmandise n’est pas immédiatement associée aux parfums, mais aujourd’hui, les parfums gourmands sont de plus en plus recherchés et appréciés. Des composants tels que l’éthyl maltol, le sacrasol, la coumarine ou le furanéol, bien que peut-être peu familiers au premier abord, sont des substances largement connues. Ces ingrédients, qu’ils soient naturels ou synthétiques et couramment présents dans divers aliments, sont désormais utilisés dans la création de parfums. Les parfums gourmands révèlent des notes gustatives allant du caramel à la barbe à papa en passant par la pomme d’amour, créant ainsi de véritables cocktails olfactifs.
Pour les parfumeurs, la gourmandise n’est plus un défaut à éviter, mais plutôt une qualité à exploiter. Les parfums gourmands incarnent aujourd’hui l’expression de la sensualité et de la féminité. L’association de la gourmandise ne signifie pas nécessairement un excès, et les créateurs disposent d’une multitude de fragrances, telles que la vanille ou la fève tonka, qui évitent tout effet écœurant. La gourmandise reflète une célébration des plaisirs de la vie. Pour stimuler davantage notre appétit olfactif, les créateurs de parfums associent souvent l’odorat à la vue en concevant des flacons irrésistiblement attractifs. Charme, luxe et volupté incarnent désormais les parfums gourmands dans le monde de la parfumerie, montrant que les univers de la cuisine et de la création de parfums ne sont finalement pas si éloignés.
La facette marine
Bien avant son exploitation par les maisons de parfumerie et les créateurs, la note marine a pris naissance dans un laboratoire pharmaceutique grâce à Pfizer, qui a inventé une molécule de synthèse appelée calone. Sous forme de poudre, cette molécule reproduit de manière parfaitement fidèle les senteurs marines. Depuis la forte tendance des parfums iodés dans les années 90, de nouvelles molécules de synthèse ont été développées, telles que le melonal, le floralozone, l’absolu d’algue et le scentenal. Ces dérivés moléculaires de la calone permettent de créer des parfums structurés sur différents types de fragrances iodées et fraîches.
La note iodée est élaborée non seulement à partir de ces molécules de synthèse, mais aussi à partir de végétaux naturels tels que le cyprès bleu, le lotus et la christe marine. Ces senteurs iodées s’harmonisent parfaitement avec des notes d’agrumes ou de fleurs, renforçant ainsi la fraîcheur et la vitalité des fragrances inspirées de la mer. De nos jours, les parfums aux notes marines sont aussi bien destinés aux hommes qu’aux femmes. Pour les hommes, les parfums iodés, nombreux, sont souvent associés à un dynamisme et à une vitalité caractéristiques. L’homme portant un parfum marin incarne souvent l’image d’un gentleman sportif proche de la nature.
Pour les femmes, la brise marine dans le parfum évoque également le charme naturel. La femme qui choisit un parfum marin affiche ainsi une authenticité délibérée, sans artifice ni faux semblant esthétique. Il semble que le parfum marin soit l’expression d’un retour “aux sources”, une vague de fraîcheur iodée qui imprègne nos flacons pour se déposer délicatement sur nos peaux.
La facette musquée
La famille des muscs englobe une vaste gamme de notes parfumées, déclinées sous de multiples facettes. Bien que de nos jours le musc blanc évoque la douceur et la tendresse, ses origines sont loin d’être aussi délicates. Saviez-vous que le musc provenait d’une espèce de chevreuil qui a été chassé pendant des siècles pour l’odeur distinctive de ses sécrétions hormonales ? Bien que cela puisse être difficile à accepter, c’était la réalité jusqu’en 1979. Heureusement, les parfums de synthèse ont pris le relais en reproduisant les qualités de cette senteur captivante.
Il y a plusieurs siècles, les indigènes ont découvert que les glandes odorantes d’une espèce de chevrotin produisaient un parfum enivrant et aphrodisiaque pendant leur rut : le musc. Fasciné par cette odeur, Alexandre le Grand a ramené cette senteur de Chine. Le musc a connu un grand succès en Europe pendant des décennies, mais a entraîné le déclin massif de ces petits chevreuils. Après des siècles d’exploitation du musc animal, la WWF a enfin protégé les chevrotins (en 1979) en interdisant la vente de cette substance précieuse. Les produits de synthèse ont donc pris le relais pour offrir à nos nez cette senteur animale boisée si particulière.
En conclusion, les familles et facettes olfactives jouent un rôle essentiel dans la création et l’appréciation des parfums. Elles représentent les composants fondamentaux qui définissent l’âme et la personnalité de chaque fragrance. Les familles olfactives offrent une classification précieuse, permettant aux amateurs de parfums de naviguer dans un univers vaste et diversifié. Chaque famille raconte une histoire unique, évoquant des émotions distinctes et offrant une expérience olfactive qui transcende le simple sens de l’odorat.
Les facettes olfactives, quant à elles, apportent une dimension supplémentaire à chaque parfum. Elles dévoilent l’évolution de la fragrance sur la peau, créant ainsi une expérience sensorielle en constante métamorphose. Comprendre et apprécier les facettes olfactives permet de choisir un parfum qui résonne profondément avec l’individualité de chacun.
Bien informés, vous êtes désormais prêts à choisir vos parfums en toute confiance.